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Waza Coworking, un tiers-lieu « intelligent »

L’équipe Waza se sent très naturellement concernée par les enjeux environnementaux d’aujourd’hui et de demain. Dès la genèse du projet, l’équipe a eu à coeur de faire des choix en phase avec ces préoccupations. Cela passait notamment par le choix de prestataires de qualité, pour l’essentiel locaux, travaillant à limiter leur impact sur l’environnement.

C’est donc très logiquement que nous avons souhaité dans notre parcours faire la part belle à la domotique dans l’optique d’optimiser notre consommation d’énergie. Et pour nous accompagner, nous avons fait appel à Christophe et Alexis de la société tourangelle Smartome.  Notre « aventure domotique » n’a pas été de tout repos (problème de timing, manque de connaissance du sujet au commencement du projet retardant le moment de faire appel au prestataire, etc.). Il nous semblait donc intéressant de vous la partager afin de permettre aux futurs créateurs d’éviter de perdre du temps et de l’énergie sur ce type de sujet dans leur projet de « bâtiment intelligent ». Quoi de mieux qu’une interview de Christophe COLAS, CEO de Smartome pour vous mettre dans le bain ? Bonne lecture !

Pour démarrer, peux-tu nous présenter Smartome et ses activités ?

Créée en 2015 par 2 associés, Smartome s’adresse aux collectivités et aux professionnels en leur proposant des solutions de bâtiments et/ou villes intelligent(e)s leur permettant ainsi d’optimiser la gestion de leur bâtiment/parc en terme :

  • d’économie d’énergie,
  • de maintenance,
  • de sécurité,
  • et de confort.

Nous venons aussi régulièrement en aide aux architectes, promoteurs ou collectivités qui ne connaissent pas bien ce « nouveau » domaine et proposons des prestation de bureaux d’études, d’AMO ou d’aide à la rédaction de cahiers des charges.

Tu m’as souvent dit qu’il existe 2 besoins prioritaires dans votre travail : être impliqués le plus tôt possible et ne vouloir travailler qu’avec du protocole ouvert. Peux-tu m’en dire plus ?

Dans l’idéal, il faut que nous ayons une vision globale d’un projet dès son démarrage afin de répercuter les besoins sur les différents corps de métiers. Nous sommes ce que l’on appelle des intégrateurs. Nous avons une connaissance parfaite du marché SMART et des répercutions que cela peut avoir sur le plombier, l’électricien, le paysagiste…

Dans votre cas à Waza, nous sommes arrivés en cours de route et le choix du système de chauffage était déjà prédéfini. Une majorité de grandes marques fonctionnent malheureusement avec des protocoles propriétaires. Ces protocoles rendent difficile, parfois impossible, et souvent très couteux, l’interopérabilité au sein d’un Smart Building. Ce projet n’y a pas échappé, ajouté au fait que la passerelle qui était censée gérer cette interopérabilité ne le faisait pas correctement. Cela nous a fait prendre plusieurs mois de retard pour comprendre et, enfin, palier à ce dysfonctionnement.

Parlons justement de notre bâtiment. Notre cahier des charges était d’avoir un système évolutif, de réaliser des économies d’énergie ainsi que d’atteindre un certain niveau de confort. Comment avez-vous fait le choix des programmations ?

Notre vision est à l’inverse à ce que l’on pense : que le bâtiment s’autogère au maximum sans intervention humaine. Connecter un bâtiment coûte plus cher à sa mise en place. Mais ensuite, le retour sur investissement et le confort d’utilisation qu’on obtient font que cela devient vite rentable.

Sur la partie chauffage, nous avons décidé de coupler le chauffage/clim avec l’arrivée/extraction d’air. En clair, et d’autant plus sur l’espace événementiel qui peut accueillir jusqu’à 170 personnes, il nous paraissait dommage d’extraire autant de fraîcheur/chaleur peu importe le nombre de personnes dans la salle. Nous avons donc programmé cette ventilation pour moduler l’air neuf en fonction de la température de la pièce mais aussi et surtout en fonction du niveau de C02 et COV (polluants).

Sur ce poste, le chauffage et l’extraction sont donc finement gérés en fonction des paramètres remontés par nos capteurs. Smart, n’est-ce pas ?

Sur la partie éclairage, nous avons encore réfléchi globalement. L’article R-4223-4 du code du travail demande 500 lux sur le poste de travail pour travailler sur écran. Nous avons donc placé des luxmètres connectés au-dessus des espaces de travail. Nous apportons un complément d’éclairage à la luminosité naturelle. S’il y a 300 lux d’ensoleillement, notre programmation fait que nous n’injecterons que 200 lux. On ne dépensera que l’énergie strictement nécessaire à ce poste.

Waza étant bâti dans un axe Est-Ouest avec de nombreuses fenêtres, nous avons aussi programmé les volets avec la course du soleil pour ne pas être éblouis et surtout ne pas trop chauffer l’été.

La chose à laquelle nous n’avions pas pensé est qu’un espace de coworking n’est pas un tertiaire comme les autres. Il n’y a pas un patron qui décide pour tout le bâtiment mais une multiplicité d’entreprises dans un même lieu avec des demandes différentes à satisfaire. Ce qui paraissait une bonne idée au départ ne l’était plus. Mais nous avons trouvé une parade. Nous avons créé pour chaque bureau des droits d’utilisation de l’application, uniques, par coworker. Et chacun peut désormais gérer ses volets en pleine autonomie depuis son smartphone.

Enfin, Waza est aussi un lieu d’échange et de conférences avec son espace dédié. Il a fallu mettre en place un système audio-vidéo qui simplifie l’expérience utilisateur. Nous avons donc créé des scénarios qui permettent au visiteur de lancer à partir d’un simple bouton le scénario qui démarrera le mode vidéo-projection (activation du vidéo-projecteur, descente de l’écran géant, descente des volets roulants pour optimiser les conditions de luminosité), tamisera la lumière, choisira le bon terminal sur lequel effectuer sa présentation, etc.

S’agissant d’une création, l’absence de comparatif ne permet pas de chiffrer les économies réalisées grâce à cette installation.  En règle générale, la domotisation permet de réduire de 25% les dépenses d’énergie projetées initialement.

Si tu devais la définir, quelle serait la valeur ajoutée de Smartome ?

De la conception jusqu’au SAV, nous nous mettons toujours à la place du client mais  aussi et surtout de l’utilisateur final. Cela est d’autant plus vrai que, geek oblige, rester plantés devant un problème est juste impossible pour nous. Il faut, par jeu et par respect pour le client, le résoudre et apporter une solution. Quelle sensation grisante quand on trouve la faille à traiter !

Comment voyez-vous votre avenir chez Smartome ?

Créer des bébés Waza dans la Région Centre nous plairait bien 😊 ! Mais ce qui nous occupe actuellement est le développement de la Smart City ou Smart Territory au travers de l’IoT. Le décret tertiaire venant de paraitre demandant à tous les bâtiments de plus de 1000m² d’économiser l’énergie au travers de solutions comme les nôtres nous conforte aussi dans notre activité. Le smart building à de l’avenir.

En plus des projets que nous menons, nous nous sommes rendu compte que nombre de collectivités ne sautaient pas le pas par manque de connaissance sur son intérêt. Nous montons donc un démonstrateur grandeur nature sur la Métropole que les collectivités ou entreprises pourront visiter. A la différence de ce qui se voit ailleurs, nous avons fait le choix de bâtir un réseau IOT LoRa privé afin que la collectivité reste pleine et entière propriétaire de ses données. Ainsi, une multitude de bâtiments épars seront instrumentés afin d’améliorer leur fonctionnement et visibles sur une seule interface. Nous sommes déjà dépassés par notre volonté de départ puisqu’Enedis et Eaton nous rejoignent pour faire de la R&D. Enfin, Tours Métropole souhaite aussi l’intégrer et nous avons souhaité associer l’Université par le biais de Polytech’Tours, où j’enseigne par ailleurs, pour que les étudiants puissent se challenger sur un projet concret.

Merci Christophe pour ton témoignage ! Au plaisir de te recroiser à Waza pour profiter de notre bâtiment intelligent 😉

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Julien Dargaisse
Julien Dargaisse

Proud Dad x3. Loving Husband. Tech Entrepreneur Since 2010.
Co-founder & CEO, The Waza Company.

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